Les Étincelles du Palais de la découverte
La médiation scientifique
Découvrez le futur Palais
Un volume peut-il être plat ?Gouttes, vagues, ondulations... Comme une rivière à franchir au cours de la balade, l’image de cette étendue d'eau en perpétuel changement est fondée sur le procédé ancestral de l'anamorphose : la perspective y est recomposée depuis un point de vue idéal, faisant naître un relief en mouvement à partir de simples lignes.
Peut-on voir l’invisible ? Dans trois aquariums flottent des formes constituées de lettres dont le mouvement suggère celui d’organismes vivants. Des lettres-phasmes virevoltent puis se posent sur une branche pour composer des mots. Un essaim de lettres-abeilles se trouve piégé dans une bouteille. Des mots-serpents se cachent et déambulent dans leur aquarium.Ces organismes s’animent en soufflant dessus, mélangeant poétiquement la sémantique du langage et celle du mouvement.Le dispositif est équipé selon le principe du Pepper's Ghost, technique classique des illusionnistes datant du XVIe s. qui permet de faire « flotter » une image dans les airs. Elle est fondée sur les propriétés optiques d'un miroir semi réfléchissant incliné à 45° par rapport à l’horizontale, qui renvoie principalement les parties les plus lumineuses de la source.
Peut-on laisser sa trace dans une non-matière ?Un champ de brindilles oscille sous une brise légère, et l'herbe y ploie sous les pieds suivant le chemin emprunté, par l’intermédiaire d’une caméra Kinect. Le visiteur laisse ainsi une trace éphémère de son passage.
Peut-on ressentir la gravité sans poids ?Cet espace de jeu permet de jongler avec l’alphabet. En simulant les effets de la gravité, du rebond, de la friction, le mouvement des lettres immatérielles offre une sensation de réalité. Dans leur chute et leur entrechoquement naît une illusion de matérialité, en référence directe à l’habitude du mouvement, inscrite au fond de notre expérience.
Plusieurs personnes peuvent effectuer la manipulation simultanément.
Comment « toucher un algorithme » ?Cette installation permet de dessiner avec des particules sur un écran tactile et de « toucher des algorithmes » avec l'illusion d’avoir sous les doigts la texture d'un sable dynamique.
Peut-on être un et multiple à la fois ?Le corps du visiteur, capté par une caméra Kinect, est transposé en un ensemble de particules composant l’image de sa silhouette. Tel un groupe d'étourneaux, un banc de poissons ou un essaim d'abeilles dont il piloterait la forme et la trajectoire, chacun de ses gestes provoque alors le mouvement d’une partie ou de l’ensemble de ces particules.
L’ombre est-elle saisissable?D’obscures particules frémissantes recouvrent le mur. Lorsque la surface de projection est balayée de la main, les particules s’écartent, et, comme les feuilles d’un arbre, laissent alors apparaître la lumière.
Le vent peut-il composer des poèmes ?Un arbre grandeur nature est habillé de lettres qui se comportent comme des feuilles subissant les assauts du vent. Au passage des visiteurs, elles tombent au gré des rafales, dispersant le texte, et invitant à la contemplation. Cette installation est inspirée par le livre-objet de Raymond Queneau, Cent mille milliards de poèmes, qui offre au lecteur la possibilité de combiner lui-même des vers, de façon à composer des poèmes, selon Cent mille milliards de combinaisons possibles.
Peut-on matérialiser le temps ?Corps et objets en mouvement sont déformés, comme habités soudain par une danse fluide, faite d’une infinie variation de mouvements courbes. Filmée en temps réel, l’image est retransmise ligne par ligne avec un décalage de 4 secondes entre le haut et le bas. Par ce procédé mathématique de transformation temporelle, seuls les mouvements sont déformés, alors que les éléments fixes restent identiques à la réalité.
Peut-on rendre visible l'invisible ?Un monde graphique en mouvement à 360° irrigue l’espace, au cœur et au-delà des parois de ce cube transparent : nuages de lettres, flocons ou fine toile translucide s’écrivent autour du visiteur, le traversent, l’invitent à jouer ou à se laisser submerger.