CAP SUR LES SCIENCES
Avec son second baccalauréat, Louis présente le concours de l’École normale.
Mais il n’est pas très bien classé aux admissions* et décide de retenter
sa chance l’année suivante. Cette fois, il prépare les épreuves depuis Paris
et se plonge dans ses études avec beaucoup d’intérêt. Son meilleur ami Charles,
du Collège royal, a bien du mal à le convaincre de se distraire. À la Sorbonne,
le chimiste Jean-Baptiste Dumas donne des cours très prisés par les étudiants,
Louis n’en rate pas un et devient vite l’un de ses auditeurs assidus. À la fin
des interventions, Dumas est applaudi à tout rompre : on peut donc devenir
populaire avec les sciences !
Après cette année studieuse, Louis réussit le concours haut la main,
classé quatrième. Il a rattrapé son retard en chimie et se passionne
pour cette science de la matière. À l’École normale, il est très influencé
par son professeur Antoine-Jérôme Balard et continue à fréquenter les cours
de Jean-Baptiste Dumas. Ce dernier le repère. Il accepte de l’accueillir dans
son laboratoire tous les dimanches après-midi, où son préparateur lui apprend
à manipuler les substances chimiques.
À l’issue de sa formation, Louis est reçu à l’agrégation de physique. Il est tout
de suite nommé professeur dans un collège en Ardèche. Mais il a pris goût
à la recherche en laboratoire et voudrait rester à Paris. Le professeur Balard
s’arrange pour faire annuler l’affectation et l’embauche comme préparateur
dans son propre laboratoire. Louis apprend à faire des expériences et, l’année
suivante, il passe deux thèses : l’une en physique, l’autre en chimie.
Il commence ses propres recherches sur l’étude des cristaux. Il sent
qu’il pourrait faire des découvertes importantes.