Les Étincelles du Palais de la découverte
La médiation scientifique
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Terre & Univers
Avec le programme Artemis de la NASA comme fer de lance, l’humanité renouvelle son ambition lunaire, anticipant une présence durable d’ici 2025. Entre défis technologiques, financiers, et une compétition mondiale à laquelle participent la Chine et l’Europe, l’objectif ultime demeure l’exploration de Mars. Cette épopée, mêlant histoire et avenir spatial, révèle l’ampleur et la profondeur de cette quête interstellaire, épopée présentée depuis octobre dans la nouvelle exposition permanente Mission spatiale à la Cité des sciences et de l’industrie.
Par Andy Richard, médiateur scientifique, unité Astronomie-Astrophysique du Palais de la découverte et Adrien Denèle, journaliste scientifique
Construit sur l’héritage du programme Apollo qui a permis de déposer douze astronautes sur la surface de la Lune entre 1969 et 1972, Artemis est le nouveau programme d’exploration lunaire de la NASA (National Aeronautics and Space Administration). Du nom de la déesse grecque de la Lune, Artemis a pour objectif de retrouver une présence humaine à la surface de notre satellite d’ici 2025, avec pour ambition de l’établir de manière pérenne.
Le programme Artemis
La naissance du programme Artemis trouve ses racines dans la nouvelle politique spatiale de l’administration Trump, initiée en 2017 (Space Policy Directive-1). Les États-Unis faisaient alors le choix national de favoriser le retour humain vers la Lune, avec l’exploration et l’exploitation à long terme de sa surface en vue de futures missions habitées vers Mars. Pour réaliser cet objectif ambitieux, cette politique mise également sur le développement et l’assemblage de la station orbitale lunaire Lunar Gateway, véritable avant-poste de l’Humanité dans l’exploration du système solaire. [...]
Mots clés : Mission Artemis / NASA / Lune / Chine / Exploration spatiale
Exposition photo Attraction céleste
Présentée dans le hall de la Cité des sciences et de l’industrie, en accompagnement de la nouvelle exposition permanente Mission spatiale qui a ouvert ses portes le 23 octobre dernier, Attraction céleste se compose d’une sélection de 12 photographies de l’artiste-photographe Vincent Fournier. Ce dernier, enthousiasmé par ce projet devenu réalité, nous en dit plus sur son parcours et l’œuvre Space Project dont sont extraites les photographies exposées au public du 3 octobre 2023 au 7 janvier 2024.
Propos recueillis par Julien Babel, chargé de programmation, département Rencontres sciences et société, et Valérie Mathey, directrice de la rédaction de Découverte, Universcience
Découverte : Comment commencez-vous votre parcours de photographe ?
V. F. : J’ai 6 ans, et j’ouvre une malle dans le grenier remplie de photos souvenirs d’Afrique prises par mon père alors qu’il est enseignant à Ouagadougou. Elles montrent la vie dans la brousse, beaucoup portent aussi sur la vie du village avec une dimension documentaire. Il y a aussi de nombreuses photos d’agriculture parce que ses parents étaient agriculteurs… Puis j’ai 14-15 ans et il me prête ses appareils photos. Je commence par prendre des autoportraits, me mettant en scène déguisé, et des portraits de mes amis ; cela ressemble à des romans-photos teintés d’humour. [...]
Mots clés : Vincent Fournier / Attraction céleste / Photographie / NASA / Mission spatiale
Vivant \ Santé & Environnement
La pomme que nous croquons aujourd’hui est le fruit d’une histoire complexe de rencontres entre le pommier cultivé et ses parents sauvages propagés à travers l’Eurasie. Cette histoire, relativement récente (ces 5 000 dernières années), a été reconstituée à l’aide de marqueurs génétiques. Des parents sauvages sont désormais menacés par les activités humaines. Des équipes de chercheurs se battent pour protéger leur diversité dans des vergers conservatoires vivants, également terrains de recherche pour comprendre la réponse des fruitiers au changement climatique et à l’émergence de nouveaux parasites.
Par Amandine Cornille, chercheuse au CNRS et cheffe de l’équipe ECLECTIC, Amandine Hansart, ingénieure d’étude en agroécologie au CNRS et membre de l’équipe ECLECTIC et Anthony Venon assistant ingénieur de l’INRAE et membre de l’équipe ECLECTIC
Mots clés : Verger conservatoire / Pommier cultivé / Biodiversité / Changement climatique / Marqueurs génétiques
Matière & Énergie
Le dioxyde de carbone (CO2) est l'un des principaux gaz à effet de serre responsable du dérèglement climatique. Son accumulation dans l’atmosphère et les océans résulte principalement des activités humaines, notamment la combustion d’énergies fossiles et divers procédés industriels. Pour la réduire, parmi les solutions envisagées, l’une d’elles consiste à capter le CO2 dans le but de l’enfouir dans la croûte terrestre. Il est également possible de le réutiliser après captage dans la production de nouvelles matières. Solution miracle ou promesse ambitieuse, le captage du CO2 est-il la clé pour limiter les émissions de carbone ?
Par Fannie Le Floch, médiatrice scientifique, unité Chimie du Palais de la découverte
Mots clés : Captage du CO2 / Effet de serre / GIEC / Dérèglement climatique / Transition énergétique
Mathématiques
La recherche clinique vise à optimiser les traitements médicaux. Mais comment prendre encompte les informations préliminaires et les variations individuelles ? L’inférence bayésienne offre une solution. Cette approche permet d’intégrer des connaissances antérieures à denouvelles données, et offre une flexibilité précieuse, à l’instar d’un chef ajustant une recette. Explorons ce concept au cœur de la médecine, à travers l’illustration d’un essai clinique.
Par Valentin Vinnat, doctorant, unité Mathématiques du Palais de la découverte
Mots clés : Inférence bayésienne / Essai clinique / Médecine personnalisée / Approche fréquentiste / Théorème de Bayes
Science en société
La possibilité de produire artificiellement un espace vide, de même que l’existence de vide dans la matière et l’Univers occupent les réflexions de nombreux philosophes et savants dès l’Antiquité. Le débat controversé prend fin au milieu du XVIIe siècle avec notamment la découverte de la pression atmosphérique par Pascal, dont le quatre centième anniversaire de la naissance est célébré en 2023.
Par Kamil Fadel, responsable de projets de médiation, département des disciplines scientifiques, Universcience
La composition de la matière, de l’air, de l’eau et de l’Univers a suscité de nombreuses interrogations. Comment le mouvement est-il possible ? Quelle est la nature de l’espace et de quoi est-il formé ? Comment la matière peut-elle se comprimer ou au contraire se détendre ? Bien d’autres questions encore ont agité l’esprit des penseurs durant des siècles, convoquant chacune à sa façon un élément clé : le vide. Ce concept est né entre 490 et 450 av. J.-C. et son existence a fait l’objet de controverses durant de longs siècles. Nous allons survoler le cheminement de ce débat dans la pensée occidentale depuis l’Antiquité jusqu’au Moyen Âge, avant d’exposer brièvement comment cette querelle s’est achevée au XVIIe siècle. [...]
Mots clés : Vide / La nature a horreur du vide / Pression atmosphérique / Aristote / Pascal
Regard sur...
L’exposition Minimonstres, conçue par le musée des Confluences de Lyon en 2019 continue son voyage à travers la France. Sa stratégie ? Mélanger l’imaginaire ludique avec un contenu scientifique détaillé sur des petites bêtes qui peuvent nous mordre, nous piquer ou tout simplement nous agacer : les parasites. Après un séjour l’hiver dernier au Muséum national d’histoire naturelle, l'exposition est présentée jusqu’au 5 mai 2024 au centre de culture scientifique, technique et industrielle (CCSTI) Cap Sciences à Bordeaux. Elle offre également un éclairage sur les parasites contemporains tels que les punaises de lit, dont la présence est de plus en plus préoccupante, ajoutant ainsi une perspective pertinente sur les défis actuels liés à ces indésirables envahisseurs.
Par Olivier Schiettekatte, médiateur scientifique, unité Sciences de la vie du Palais de la découverte
Mots clés : Exposition Minimonstres / Parasites / Punaises de lit / Santé publique / Éducation scientifique
La science à portée de main
Lorsqu’on entend le son d’un objet familier, comme celui d’une fourchette par exemple, il est possible d’identifier souvent de quel ustensile de cuisine il s’agit, les yeux fermés. Le son est émis en fonction des caractéristiques de l’objet, et se propage dans l’air jusqu’à notre tympan pour nous communiquer l’information. Mais qu’en est-il lorsque ce même son se propage dans un autre milieu que l’air ?
Par Hassan Khlifi, responsable adjoint, unité Physique du Palais de la découverte
Mots clés : Acoustique / Son / Expérience sonore / Perception auditive / Vibration
