Édito et sommaire

Édito

Dans ce numéro d’automne, Découverte dresse le panorama des recherches menées à Notre-Dame de Paris après le violent incendie qui s’est déclaré le 15 avril 2019, jusqu’au démarrage du chantier de restauration proprement dit en 2022. Sa rénovation « à l’identique » a mobilisé un ensemble de compétences sans précédent, permettant sa réouverture en décembre prochain, moins de six ans après le sinistre. Une phase de sécurisation, de consolidation et de dépollution de la cathédrale a d’abord été opérée après une étude de la structure et un diagnostic de son état, ainsi qu’un inventaire minutieux de dizaines de milliers éléments retrouvés dans les décombres. Cette catastrophe a en effet fourni l’occasion de mieux comprendre l’architecture de ce monument unique et d’acquérir des connaissances nouvelles sur sa construction, son acoustique ou ses vitraux. Les découvertes archéologiques, scientifiques et historiques ne manquent pas : l’une des dernières en date est celle de la dépouille d’un jeune cavalier, possiblement celle du célèbre poète Joachim du Bellay, neveu du cardinal Jean du Bellay, évêque de Paris.
Retour au vingt-et-unième siècle avec la présentation des méthodes développées par les plantes carnivores pour attirer et capturer leurs proies, majoritairement des insectes. Ces végétaux occupent une place très particulière dans la mesure où ils sont capables de se nourrir de matière animale mais aussi de transformer l’eau et le dioxyde de carbone en sucres par photosynthèse, à l’instar des autres végétaux. Découverte nous éclaire sur les attracteurs optiques et chimiques que les plantes carnivores déploient pour parvenir à leurs fins. Trois espèces sont notamment présentées en détail : Sarracenia leucophylla, Drosera capensis et Dionaea muscipula, cette dernière étant sans doute la plus connue avec ses « mâchoires » distinctives. Vous pouvez venir les observer aux Étincelles du Palais de la découverte, où les médiateurs pourront répondre à toutes les questions que ces plantes ne manquent pas de susciter*.
Découverte vous emmène enfin à Brest au musée 70.8, consacré aux technologies et aux innovations maritimes. Ce nouveau lieu, développé par nos collègues d’Océanopolis dans l’écrin superbe que sont les Ateliers des Capucins, propose une passionnante exploration des océans qui recouvrent… 70,8 % de la surface de la Terre ! Celles et ceux qui sont venus à la Fête de la science à la Cité des sciences et de l’industrie au début du mois d’octobre n’auront pas manqué de rencontrer les équipes d’Océanopolis, venues présenter leur programme de science participative consacré au plancton. Une thématique océane à l’honneur, dans la perspective de la Conférence des Nations Unies sur l’océan, qui se tiendra à Nice en juin prochain. Ce sommet mondial entend, dix ans après la COP21, parvenir à des Accords de Nice, qui soient pour les océans, l’équivalent de l’Accord de Paris pour le climat.
Pour terminer, j’attire votre attention sur le tout nouveau logotype du Palais de la découverte, figurant en couverture, qui témoigne du bon avancement de la préparation du nouveau Palais ! Nous espérons qu’il vous plaira : il renvoie, par sa forme circulaire, à l’architecture du bâtiment et évoque, par ses rayons, la variété des disciplines scientifiques présentées à 360° dans le nouveau Palais de la découverte. Il se veut également un clin d’oeil malicieux à l’expérience iconique d’électrostatique qui a fait dresser les cheveux sur la tête de générations de visiteurs.

Bruno Maquart
Président d’Universcience – établissement public du Palais de la découverte et de la Cité des sciences et de l’industrie