Les Étincelles du Palais de la découverte
La médiation scientifique
Découvrez le futur Palais
Terre & Univers
Assis sur une balançoire par un beau matin d’été, un enfant se balance d’avant en arrière. Une idée obsédante occupe son esprit : aller plus haut, toujours plus haut. La solution la plus confortable consiste à demander à un proche de le pousser afin de gagner de la vitesse : une petite poussée répétée au bon moment permettra de prendre progressivement de l’amplitude. Sans le savoir, il utilise ici un phénomène physique appelé résonance, qui régit autant le mouvement des balançoires que celui des planètes.
Par Andy Richard, médiateur scientifique, unité Astronomie du Palais de la découverte
Mots clés : Résonance / Exoplanètes / Orbite / Planètes / Astronomie
Mouvements orbitaux des satellites Io, Europe et Ganymède autour de Jupiter : 1, 2, 3 et 4.
Matière & Énergie
L’utilisation du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude ou de l’eau oxygénée est florissante ces dernières années pour l’entretien de la maison, souvent dans le souci de remplacer les produits manufacturés utilisés jusqu’alors. Si ces trois substances produites par l’industrie chimique nous sont très utiles, savons-nous vraiment d’où elles proviennent et comment elles sont obtenues ?
Par Véronique Polonovski et Frédérique Salpin, médiatrices scientifiques, unité Chimie, Palais de la découverte
Ces produits, souvent perçus comme plus naturels et respectueux de l’environnement, ont gagné en popularité. Chacun d’eux possède une histoire fascinante qui remonte à plusieurs siècles et des procédés de fabrication évolués pour répondre aux besoins modernes. Cependant, il est crucial de comprendre les processus de fabrication et les caractéristiques chimiques de ces substances pour en apprécier pleinement les bienfaits et les limites. Ce voyage au cœur de la chimie domestique nous dévoilera non seulement l’histoire fascinante de ces composés, mais aussi leurs applications variées qui rendent notre quotidien plus sain et plus propre. […]
Mots clés : Vinaigre / Bicarbonate / Eau oxygénée / Ménage / Maison
Vivant \ Santé & Environnement
Les plantes carnivores ont intrigué des générations de naturalistes et de scientifiques tout en excitant l’imaginaire de nombreux auteurs. En effet, qu’un végétal soit capable de piéger des proies et de se nourrir de cette matière animale secoue quelque peu l’ordre des choses. Mais pourquoi ces plantes ont-elles développé des pièges aussi sophistiqués ? Comment font-elles pour attirer et capturer leurs proies ? Autant de questions dont les réponses nous permettent de plonger dans l’intimité de ces végétaux aux caractéristiques étonnantes.
Par Sabine Collin, biologiste, laboratoire du vivant et Tanguy Schindler, médiateur scientifique, unité des Sciences de la vie, Palais de la découverte
La biologie des plantes carnivores n’est pas si différente de celle des autres végétaux. Comme eux, elles utilisent l’énergie lumineuse pour transformer de l’eau et du dioxyde de carbone en sucres au cours du processus de photosynthèse. Et comme eux, elles se reproduisent par la pollinisation de leurs fleurs (encadré Portrait de famille). Ce qui peut sembler paradoxal, car ces « consommatrices » d’insectes ont aussi besoin de ces derniers pour assurer la survie de leurs espèces. Si les plantes carnivores sont bien souvent considérées comme des curiosités botaniques (encadré Comment devient-on une plante carnivore ?), cela tient au fait que leurs feuilles, transformées en pièges spécialisés, leur permettent d’attirer, capturer puis digérer de petits animaux. Voyons cela d’un peu plus près.
Mots clés : Plantes carnivores / Attraction / Capture / Pièges / Mucilage
Science en société
À l’issue de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2019, de nombreuses compétences ont été mobilisées pour assurer sa restauration et réouverture. Près de cinq ans après la catastrophe, la cathédrale s’apprête à rouvrir ses portes en décembre 2024. Cette incroyable aventure a réuni des centaines d’experts et artisans issus de domaines très divers. La science a participé non seulement à la restauration, mais a contribué également à une meilleure compréhension du passé de la cathédrale.
Par Kamil Fadel, responsable de projets de médiation, département des disciplines scientifiques, Universcience
Le 15 avril 2019, un violent incendie, dont l’origine n’a toujours pas été identifiée avec certitude, a très gravement endommagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, alors en travaux et recouverte d’échafaudages. En particulier, la totalité de la toiture, incluant la charpente en bois et sa couverture en plomb, a été détruite. Le bois a brûlé, le plomb a fondu (fig. 1). De même, l’effondrement sur elle-même de la flèche magistrale de plus de 700 t, datant de 1859, et la chute de sa partie supérieure – basculant sur le côté – ont pulvérisé la voûte de pierre à trois endroits. Cependant, dans l’ensemble, la cathédrale a résisté suffisamment bien au feu et à l’eau déversée par les pompiers pour rester debout malgré ses graves blessures. Les vitraux et l’orgue à 8 000 tuyaux ont été peu touchés, de même que la quasi-totalité des 1 300 œuvres d’art qu’elle abritait, évacuées durant l’incendie. […]
Mots clés : Restauration / Notre-Dame / Incendie / Archéologie / Vitraux
Regard sur...
70.8 est un espace de culture scientifique et technique entièrement consacré aux technologies et innovations maritimes d’aujourd’hui et de demain. Lieu de découverte, de savoirs et d’émerveillement, ce musée, unique en son genre par sa thématique, invite les publics de tous âges et de tous horizons à explorer l’océan de manière interactive et ludique. Mais pourquoi avoir nommé ce lieu 70.8 ? Tout simplement parce que l’océan couvre 70,8 % de la surface de notre planète.
Par Sabine Collin, biologiste, laboratoire du Vivant du Palais de la découverte
1\ Situé au sein des Ateliers des Capucins à Brest, le 70.8 s’étend sur près de 1 000 m2 de surface d’exposition. Trois grandes thématiques y sont présentées, occupant chacune un niveau de cette vaste galerie dédiée à l’océan. […]
Mots clés : Brest / Biodiversité / Technologies / Océan / Ressource
La science à portée de main
Le thermomètre est l’instrument le plus commun et évident pour mesurer une température. Cependant, il existe un autre moyen, plutôt insolite, qui s’appuie sur la vitesse du son. Une expérience facilement réalisable grâce à un smartphone et quelques calculs simples.
Par Anthony Mkrtchian, médiateur scientifique, unité Physique du Palais de la découverte
Le 13 mars 1738, trois physiciens, César-François Cassini de Thury (1714-1784), Giovanni Domenico Maraldi (1709-1788) et l’abbé Nicolas Louis de Lacaille (1713-1762), déterminent la vitesse du son dans l’air entre les buttes de Montmartre, à Paris, et Montlhéry en Essonne, séparées de 28 km.L’idée, déjà mise en œuvre par d’autres, était la suivante : déclencher un coup de canon depuis une ville, puis mesurer le laps de temps entre l'apparition de la flamme à l'extrémité du canon et le son perçu depuis l’autre ville. Il était communément admis que la lumière se propage « infiniment » plus vite que le son. Nous allons exposer une méthode similaire, mais sans faire appel à la lumière. […]
Mots clés : Température / Vitesse / Son / Expérience / Téléphone